Des mers de fûts, des peaux infinies de bois. Le chai à eaux de vie est un lieu de silence et de temps accumulé, un lieu de l’invisible et du caché. A l’abri de toute lumière et de toute présence humaine reposent des eaux dorées qu’on dirait précieuses. Seul un habitat de populations microscopiques a droit de cité. Là, on y laisse le temps faire son œuvre.

Il est si difficile d’y pénétrer quand on n’en a pas les clés qu’il apparaît comme un lieu sacré. Son caractère solennel se renforce encore quand en plein été, la chaleur de sa pierre brûlante et l’éblouissement de la lumière au soleil du midi viennent contraster avec son obscurité et son humidité intérieure.

Les photographies grâce à la présence tantôt énigmatique, tantôt charnelle d’une danseuse font apparaître le côté magnétique de cet espace du mouvement invisible. Elle même devenue habitante de cet espace, elle présente au cours de la visite une performance dansée reprenant des motifs qu'elle y a puisés.

Une écriture vidéo et sonore complète le dispositif.

Conception et direction : Laurence Claoué
Photographies : David Pisani
Danseuse : Line-Marie Gérold

Vidéo et création sonore : Laurence Claoué

Soutiens et aides : Le Département la Charente, le Grand Cognac, la Municipalité de Châteauneuf-sur-Charente